Jusqu’à dimanche soir, se tient au Carreau du temple le salon Drawing Now consacré au dessin contemporain. Un salon en effervescence totale : d’un stand à l’autre, on navigue de surprise en surprise. Techniques sidérantes, audaces plastiques : mais comment le dessin est-il redevenu ce truc qui nous donne envie de courir acheter des crayons et des feuilles ou de commencer une collection ?
Parce Qu’il faut bien dire qu’il n’y a pas si longtemps, le dessin portait encore tout le poids d’une pratique liée à l’enseignement académique; Laquelle était loin, pour les XIXème et XXème siècle, de jouir du prestige de la peinture. Alors comment le médium a-t-il réussi à se renouveler ?
Tout simplement en se redéfinissant, c’est-à-dire en explosant ses frontières. Et c’est bien ce qui se cache derrière l’expression « dessin contemporain » : le fait que tout peut se dire dessin dès lors que… Ce n’est pas expressément de la peinture !
Car n’imaginez pas ici des traits à la sanguine sur du velin d’Arches, le tout derrière une marie-louise. Ce que vous allez voir, ce sont plutôt :
Ce ne sont là que quelques highlights parmi bien d’autres, mais ils révèlent combien le dessin a su repousser ses frontières et se réinventer, s’hybridant avec la sculpture ou la photographie. S’appuyant surtout sur une multitude de gestes singuliers, libéré d’une obligation de représenter avec virtuosité. Le monde et le geste sont une seule et même chose. Tout est devenu plus facile. Dessinons !